Ce mardi 25 mars reste de rester gravé dans les murs de la MCFA pour un moment après le passage époustouflant de « La soeur de Jésus-Christ ».
Sur scène, Félix joue seul. Enfin, il joue plusieurs. Enfin, il est narrateur et personnage. Bref, accompagné de Florence à la musique (piano, accordéon et violoncelle), le comédien est multiple sur les planches. Narrateur, il nous raconte l’histoire de Maria, la soeur de celui qu’on surnomme Jésus-Christ, qui s’empare d’un vieux Smith & Wesson pour descendre dans son village des Pouilles pour se faire vengeance auprès d’Angelo le Couillon (oui, tout le monde ici a un surnom) qui lui a fait violence la veille. Au fil de son avancée, des personnages aux histoires et caractères bien différents vont se joindre à ce cortège atypique. On croise la maîtresse d’école, les joueurs de foot, le biker au coeur tendre Maoro, sa meilleure amie Teresa… Et toutes ces personnes ont une raison de la suivre. Seulement voilà, il y a ceux qui soutiennent ce geste de Maria et ceux qui tentent de la dissuader.
Dans une mise en scène absolument fantastique emmenée par Georges Lini, Félix Vannoorenberghe évolue dans un décor en constante évolution et dans lequel il donne vie à pléthore de personnages. Ce seul en scène quelque peu schizophrénique est d’une puissance qui impressionne de par l’émotion qu’il dégage. Une force frappe exceptionnelle qui, au-delà de son histoire, soulève une question sur notre société : et si ce besoin de vengeance, cette violence, devenait légion dans notre société ? Car oui, si « La soeur de Jésus-Christ » est un spectacle absolument percutant, il pousse également son audience à réfléchir sur des questions qui, mine de rien, gagnent du terrain à l’heure actuelle.
Ce spectacle était en effet Wouwwww. On a été transporté et cet acteur est fabuleux. Pour sûr, il faut le suivre. C’est un vrai artiste avec technique ET émotion.
Merci de cette programmation