Corentin a trouvé son clown
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Ces 5 et 6 octobre, les artistes et artisans de la commune de Libin investissaient différents villages de la région pour exposer leur travail. Nous sommes allés à la rencontre de quelques-uns d’entre eux.
Pour bien lancer le week-end, c’est à l’Eurospace Center de Redu qu’a eu lieu le vernissage le vendredi soir. Quoi de mieux que cet endroit historique pour, déjà, nous mettre des étoiles dans les yeux ? L’occasion rêvée de lancer de façon festive les deux journées qui s’annonçaient ensuite.
Notre voyage artistique débute à la Maison de Village d’Anloy. Il est tôt ce samedi matin mais c’est souriants que nous accueillent les quatre artisans présents. Céramique, dentelle, calligraphie, poterie et peinture sont au rendez-vous et déjà, les premiers échanges se créent. Ainsi, Stéphane de Clercq nous parle de son travail de céramiste, confiant qu’étant retraité, il fait ça par passion. Et de la passion, il en faut pour un travail pareil ; « les gens ne se rendent pas compte du travail qu’il y a derrière le fait-main ! Pour une réalisation, c’est minimum deux semaines de boulot, surtout pour la cuisson qui s’étale sur plusieurs jours. On ne fait pas ça dans le but d’être rentable, c’est impossible… » Du côté de Danièle Hermand, dentellière, le constat est quelque peu similaire : « le travail de la dentelle n’a plus le même engouement qu’avant, peu de personnes en connaissent encore la valeur. Par exemple, j’ai trouvé en brocante une dentelle de Binche pour seulement quelques euros. La personne ne le savait pas et voulait probablement juste s’en débarrasser. C’est en ouvrant le cadre que j’ai découvert sa provenance ! » Tout ce travail d’orfèvre vaut pourtant largement le coup d’œil tant ces artistes y mettent tout leur cœur pour dévoiler des œuvres impressionnantes de détails et de créativité.
Ensuite, direction une seconde Maison de Village : celle de Transinne. Ici, la peinture côtoie la photographie, la céramique la linogravure ou encore la sculpture à la tronçonneuse. Au fil de notre parcours, nous découvrons l’histoire très touchante de Sybille Bodard (Créa syb’céramique) qui raconte son parcours dans un texte rempli d’émotions, donnant également vie en céramique à des tableaux. Coup de cœur pour cet ange assis sur le bord de la Terre. Un travail de longue haleine pour cette artiste au parcours véritablement atypique. Nous nous retrouvons ensuite à échanger quelques mots avec Jean-Pierre van Overmeire, photographe amateur au rendu très professionnel. « Je fais ça par passion sans véritables connaissances techniques. Je fais bien quelques retouches mais pas énormément. D’ailleurs, je pense que dans ce milieu, il faudrait indiquer lorsqu’une photo est retouchée ! » nous confie-t-il lorsque nous parlons du rendu de son travail. Amateur de promenades, c’est au gré de ses balades dans la campagne libinoise mais aussi lors de ses voyages qu’il capture des clichés épatants de détails. Au-delà de ses photos, Jean-Pierre a également restauré d’anciennes images du village de Transinne, ce qui semble particulièrement amuser les visiteurs qui tentent de reconnaître ces lieux qu’ils connaissent si bien.
Direction finalement notre dernière étape : l’église de Smuid. Ici, le soleil brille à travers les vitraux colorés qui se reflètent sur le sol, donnant une atmosphère toute particulière à ce lieu sacré où l’on y découvre de la peinture, des maquettes ou encore du dessin, des œuvres en toile de jute… Les voix des artistes et des visiteurs se mélangent comme une chorale sauf qu’ici, on ne chante pas, on écoute et on apprend. C’est d’ailleurs ainsi que nous nous retrouvons à discuter avec Mireille Parizel de son travail de mosaïste. « Je pars d’une broderie que je quadrille avant d’en faire une mosaïque » nous explique-t-elle. Elle se livre également quant aux difficultés qu’elle rencontre dans sa pratique : « Je suis obligée de me procurer mes mosaïques à Bruxelles, il n’y a rien en Province de Luxembourg pour ça. Heureusement, j’ai la chance d’avoir des personnes qui m’aident et me ramènent ce dont j’ai besoin quand c’est nécessaire ! » nous dit-elle sourire aux lèvres. Elle nous propose malicieusement ensuite de porter l’une de ses réalisations afin de nous rendre compte du poids de son travail. Ne le répétez à personne, mais on ne serait pas étonnés qu’Excalibur soit plus facile à extraire de son rocher…
Notre visite s’achevait ici à Smuid mais durant ce week-end, ils sont encore une vingtaine d’autres artistes et artisans de la commune de Libin à avoir exposé et/ou fait la démonstration de leur art aux visiteurs. Certains dans des lieux publics, d’autres dans leurs ateliers, domiciles… Une façon singulière et authentique de faire connaître un travail parfois sous-estimé ou méconnu mais aussi, au passage, de découvrir cette belle région de la Haute-Lesse.
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