Le mystère du gant : un vaudev’hilarant
Ce 6 octobre, la MCFA recevait un bien curieux mais hilarant spectacle : « Le mystère du gant »...
Et si Baudelaire était ressuscité le temps d’un spectacle ? C’est (presque) ce qu’a fait Benoît Verhaert ce 22 mars avec « L’Héautontimorouménos ».
Rendez-vous était pris au Studio des Carmes ce vendredi pour découvrir ce spectacle au titre aussi mystérieux qu’imprononçable. En première partie, Jacinte Mazzocchetti était venue présenter l’adaptation en musique de son recueil de poésie « En écorches ». Accompagnée sur scène par Giulia Mazzocchetti, Thibaud Boone et Basil Haut, l’autrice a dévoilé une version sensible et habitée de son oeuvre.
Venait ensuite Benoît Verhaert accompagné sur scène par Gilles Masson (guitare) et Marina Yerlés (chant). Pendant une heure, les trois artistes vont donner vie à l’oeuvre de Charles Baudelaire, l’un des plus célèbres poètes français. Sur scène, Benoît Verhaert va se glisser dans la peau de l’auteur des « Fleurs du Mal » en donnant vie à ses poèmes mais aussi à ses carnets intimes. On retrouve ainsi « L’Albatros », « Enivrez-vous » ou encore « Le chien et le flacon » mais aussi des passages en prose issus de carnets retrouvés de l’auteur pour donner davantage de corps à cette interprétation singulière. On découvre notamment de manière cynique toute l’aversion que le poète avait pour notre belle Belgique où il vécut deux ans. Rappelons toutefois que malgré la haine qu’il portait au plat pays, c’est là qu’il rencontra celui qui illustra son recueil le plus célèbre, « Les Fleurs du Mal » : Félicien Rops. Sans rancune ici-bas !
Mais revenons-en au spectacle. Ce vendredi, nous nous sommes quelque peu replongés au XIXème siècle où la fumée dansait aves les effluves d’absinthe, cet alcool réputé hallucinogène dont raffolaient les artistes de l’époque. Surnommée « la fée verte » de par sa couleur, elle était également présente dans les verres des comédiens (pour de faux évidemment) mais aussi dans leurs tenues ! En effet, même si le vert est réputé pour porter malheur sur scène, la troupe n’a pas hésité à braver les interdits, ultime clin d’oeil à Charles Baudelaire, connu pour son côté provoc’ autant que pour ses écrits. Certaines compositions seront chantées et/ou mises en musique sur fond de blues rock qui colle à la perfection aux vapeurs rock’n’roll que dégageait déjà Baudelaire de son temps. Une mise en scène nous donnant l’impression de nous retrouver dans un bar clandestin au fond d’une cave française où chaque syllabe du poète est déversée dans nos creuses oreilles. Virevoltant.
Ce 6 octobre, la MCFA recevait un bien curieux mais hilarant spectacle : « Le mystère du gant »...
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C’est bien le cas de le dire, car ce projet est aussi coloré que magique. J’ai l’honneur de v...