J’ai mis une histoire dans ma poche
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Après le carton du spectacle « A. Bois » la saison dernière, la Compagnie Tempo d’Eole faisait son grand retour sous chapiteau ces 18, 19 et 20 octobre avec « D’Or et de Sang ».
Ce qui nous frappe d’entrée de jeu, c’est la sobriété du décor. Là où « A. Bois » se paraissait de troncs d’arbres ou d’un arbre gonflable géant, cette nouvelle création fait le pari opposé, jouant ainsi sur le minimalisme. Une façon de faire passer un message fort sans artifice. Droit au but. C’est d’ailleurs dès notre entrée dans le chapiteau que le spectacle commence, les comédiens s’adressent à nous dans une sorte de mélange entre le russe et l’italien, langage qui sera parlé durant toute la représentation et qui, de façon cocasse, sèmera le doute chez certains spectateurs autour de nous quant à sa véracité.
Les choses sérieuses commencent quelques instants plus tard lorsqu’un Monsieur Loyal plein d’entrain fera son apparition, mégaphone à la main, par le haut du chapiteau pour présenter son spectacle. Accompagné de ses musiciens et de ses chevaux, il mettra pieds au sol, troquant son mégaphone pour une clarinette qui semble être le prolongement de ses cordes vocales. Durant tout le spectacle, rappelant en quelque sorte le célèbre conte musical « Pierre et le Loup », les instruments de musique utilisés par les comédiens donnent l’impression de remplacer la parole, sorte d’universalisme mélodieux. Rapidement, on comprend les tenants et aboutissants de ce qui se déroule sous nos yeux : ce Monsieur loyal se veut tyrannique avec ses acrobates, et plus particulièrement avec celle qu’il appelle « La Principessa » (comprenez « La Princesse » en italien) qu’il force à faire toujours plus, perchée sur le dos de son cheval, offrant de sublimes moments de voltiges, allant même jusqu’à rendre la frontière entre le réel et la fiction plutôt tangible. Toutefois, c’est en poussant la voltigeuse dans ses retranchements que cette dernière finira par faire exploser sa rage. De la tyrannie naît la révolte mais cette même révolte laissera elle aussi la place à des dérives… De la haine viendra la haine.
Questionnant des sujets très contemporains comme l’autorité, le rapport homme-animal mais aussi la question du genre, la Compagnie Tempo d’Eole propose un traitement fort, poétique et parfois plus léger de ces thématiques que l’on retrouve partout autour de nous en 2024. Sur la piste du chapiteau, les circassiens délivrent des performances époustouflantes avec un travail physique impressionnant. Entre voltiges à dos de chevaux, acrobaties ou encore danses, la troupe met en scène des personnages qui ont tout à raconter avec leurs fragilités mais aussi leurs forces, mentales ou physiques.
Comme le dit l’adage, « après la pluie vient le beau temps ». C’est probablement la plus belle façon de conclure « D’Or et de Sang » avec son final d’une rare poésie. Car si les personnages sur la piste traversent une tempête, tout se termine à l’unisson sans faire de vague.
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